Le ministère
La justice est l’une des grandes fonctions régaliennes assurées par l’État. Elle est administrée par le ministère de la Justice des affaires islamiques, et de la fonction publique, chargé des droits de l’Homme et des administrations publiques.
Missions
Le ministère de la justice est l’administration centrale comorienne chargée de la gestion des moyens de la justice, de la conduite de la politique judiciaire et d’action publique, de la prise en charge des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire, de la fonction publique, des affaires islamiques et des Droits Humains.
- Le ministère de la Justice prépare les textes de loi et de règlement en lien avec la Présidence dans de nombreux domaines : droit de la famille, procédure civile, procédure pénale, administration pénitentiaire…
- Il garantit le bon fonctionnement des juridictions (tribunaux et cours). A ce titre, il gère les ressources budgétaires mais aussi les moyens humains et matériels (équipements, constructions, informatique).
- Il prend en charge les personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire : mineurs en conflit avec la loi ou en danger, personnes condamnées ou en attente de jugement.
- Il définit et met en œuvre les politiques publiques en matière de justice et droits humains : accès au droit et à la justice, lutte contre les violences sexuelles et conjugales…
- Il assure le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire : Cela se manifeste par le suivi régulier des activités, la coordination entre les différentes entités (ATMO, UGP, services du Ministère), et l’impulsion de prises de décision pour améliorer l’organisation des services.
- Il garantit la formation initiale et continue des professionnels de la justice : Le Ministère est activement impliqué dans la formation des auditeurs de justice et des greffiers, ainsi que dans la pérennisation des activités de formation, y compris la formation continue et spécialisée en droit.
- Il appuie l’administration centrale et les juridictions : Cela inclut la fourniture de moyens techniques pour la réorganisation du département justice, l’appui au déploiement de la formation continue dans les îles, et l’aide à la conception d’un Plan Stratégique Justice.
Plus globalement, il contribue à la réforme et à la modernisation du secteur de la justice.
Organisation
Le Secrétariat général du ministère de la Justice assure la coordination des activités administratives, financières et logistiques du ministère. Il supervise la préparation et l’exécution du budget, veille au respect des règles de gestion publique, et encadre la gestion des ressources humaines.
La Secrétaire Générale, haute responsable administrative, est chargée de planifier, impulser, coordonner, suivre et évaluer l’ensemble des activités des services centraux et déconcentrés du ministère. Elle assure la cohérence de l’action administrative et veille à la bonne exécution des orientations stratégiques définies par le Ministre.
Elle vise et soumet à la signature du Ministre tous les actes émanant des services du ministère, garantissant leur conformité administrative et juridique.
Elle supervise également les travaux de la direction générale de la fonction publique, de la direction générale des affaires judiciaires, de la direction des affaires financières, et assure la liaison technique avec les autres ministères, institutions et partenaires externes.
Enfin, la Secrétaire Générale veille à la continuité du fonctionnement administratif du ministère. En cas d’absence ou d’empêchement du Ministre, elle assure son intérim dans le cadre des attributions relevant de l’autorité administrative, à l’exclusion de celles engageant la responsabilité politique du Ministre en tant que membre du Gouvernement.
La Direction Générale des Affaires Judiciaires a pour mission d’élaborer et de veiller à l’application de la politique de l’Etat dans le domaine de l’Administration de la Justice.
Elle est particulièrement chargée :
- De planifier le développement de l’appareil judiciaire relevant de l’autorité de l’Etat ;
- De veilleur au développement qualitatif et quantitatif du personnel des ordres judiciaires ;
- De collecter et de tenir à jour une documentation concernant les informations juridiques et judiciaires et d’assurer sa diffusion ;
- De participer à l’élaboration des lois et règlements ;
- D’assurer les relations internationales dans les domaines de la coopération judiciaire et de la protection des droits de l’homme et des libertés publiques ;
- D’instruire les dossiers de recours en grâce, de libération conditionnelle et de naturalisation ;
- D’assurer l’assistance judiciaire de l’Etat ;
- De veiller à la bonne organisation de l’appareil judiciaire de l’Etat et de suivre
- ses performances.
La Fonction Publique comorienne est l’un des piliers de la gestion du pays. Elle est le cordon ombilical du pays car elle joue le rôle de rassembleur des 3 Iles qui composent l’Administration de l’Union des Comores.
La Direction Générale de la Fonction Publique est une structure administrative chargée de la gestion des ressources humaines de l’administration publique ainsi que leur carrière. Cette structure est placée sous la responsabilité d’un Directeur Général nommé par décret du Président de la République. Elle est suppléée au niveau des îles par une Direction régionale.
Elle est chargée de la gestion du fichier des agents de l’administration, tant au niveau de l’administration centrale qu’au niveau des îles autonomes.
Le système informatisé de gestion du fichier, GISE, ne facilite pas la gestion des carrières des Agents de l’Etat régis par le statut général des fonctionnaires comoriens et d’autres textes en vigueur. En effet, le système synchronise certains éléments administratifs de l’agent avec les éléments de la solde pour constituer la chaine de la paie. Pour une gestion harmonieuse et efficiente des effectifs des agents de l’Etat, il va falloir incorporer les éléments constitutifs de gestion des carrières dans le système informatisé usuel.
Composition de la Direction Générale
Elle est composée :
- Service d’Inspection Générale
Ce service, bien que prévu dans les cadres organiques, n’est régi par aucun texte. Son fonctionnement est laissé à l’appréciation des tâches que Le Directeur Général peut lui confier. Il serait judicieux de le restructurer en vue de le permettre de jouer son rôle selon ses prérogatives.
- Une Direction des Réformes Administratives et Institutionnelles.
Les missions de ce service sont calfeutrées, car légalement ce service n’existe pas. Au niveau de la Direction Générale, il joue le rôle de service de conseil juridique et de suivi et évaluation.
- Une Direction de la gestion des carrières et du personnel.
Ce service remplace la direction de la gestion courante qui jadis était chargée de l’étude des dossiers et du suivi des carrières des Agents de l’Etat.
- Une Direction du centre informatique.
Elle est le centre névralgique de la Direction Générale de la Fonction Publique. Toute information erronée saisie dans le système de gestion informatisée des Agents de l’Etat peut avoir des répercussions financières sur le budget de l’état.
- Un service des archives
Il est chargé de collecter, classer et conserver les données relatives aux agents de l’Etat.
- Direction régionale
Il est installé une Direction Régionale de la Fonction Publique dans chacune des îles autonomes qui sont le prolongement des services de la Direction Générale sur place. La Direction Régionale a, à sa tête, un Directeur Régional nommé par arrêté du Ministre en charge de la Fonction Publique.
Le rôle de ces structures n’est pas défini de manière précise. Ce sont les anciennes directions générales de la Fonction Publique dans les îles qui sont reconverties en organes déconcentrés de l’administration centrale. Le personnel est pris en charge par le Ministère.
Restructuration de la Direction Générale
La Loi N° 04-006/AU du 10 novembre 2004, promulguée par le décret N° 05-005/PR du 24 janvier 2005, portant Statut Général des Fonctionnaires de l’Union des Comores, dispose que dans chacune des entités de l’union des Comores, une structure « est chargée de la gestion des carrières des Agents de l’Etat en service dans chacune des dites entités. »
Cette mission que jadis était dévolue à chaque entité est aujourd’hui dépassée avec la constitution de 2018. En effet celle-ci confie la gestion des fonctionnaires au Ministère de la Fonction Publique. Mais à défaut d’un texte d’application et d’un texte réglementaire sur l’organisation et le fonctionnement de la Direction Générale de la Fonction Publique, les missions du Directeur Général se focalisent essentiellement sur une gestion courante des effectifs des Agents de l’Etat payés. Les Directions Régionales de la Fonction Publique dans les îles sont confondues dans l’accomplissement de leurs tâches. Cet imbroglio administratif alourdit la procédure de gestion des ressources humaines laissant pour compte la gestion de leur carrière. Ce flottement administratif ne fait qu’accentuer les plaintes et les réclamations des agents en ce qui concerne l’évolution de leur carrière à la Fonction Publique.
Des propositions sont faites pour fusionner les fichiers administratifs en un fichier unique des agents. Disposer d’un fichier unique des agents, faciliterait le travail de contrôle des mouvements opérés dans le système informatique en vue de maîtriser les effectifs des agents de la fonction publique, mais avant de déclencher un tel dispositif des préalables s’imposent :
- Comptabiliser les effectifs en poste dans chacune des entités de l’Union des Comores (administration centrale et les îles autonomes) ;
- Restructurer la Direction Générale avec ses annexes dans les îles ;
- Faire un contrôle vertical des effectifs par structure. S’assurer que tous les agents en service dans un ministère sont en poste dans le ministère utilisateur ;
- Modifier la loi N° 04-006/AU portant Statut Général des Fonctionnaires de l’Union des Comores et le décret N° 11-078/PR portant organisation et missions des Ministères pour les mettre en cohérence avec la nouvelle Constitution ;
- Réviser les cadres organiques des Ministères ;
- Harmoniser les appellations des services, tant au niveau central que régional.
Direction Générale des Affaires Islamiques
Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire
Placée sous l’autorité du ministère de la justice, et dirigée par un délégué général, la délégation générale des droits de l’Homme est notamment chargée de :
- Promouvoir les Doits de l’Homme,
- Suivre l’application des conventions et traités relatifs aux Droits de l’Homme ratifiés par les Comores ;
- Réaliser des études concourant à l’élaboration d’une charte nationale et d’une politique gouvernementale de promotion des Droits de l’Homme ;
- Initier et participer à tout projet de législation et de réglementation visant à la promotion et à la protection des droits à caractère humain.
En outre, elle prend toute initiative en direction des associations et organisations non gouvernementales et en direction des organismes internationaux œuvrant dans le domaine de la défense et de la promotion des droits de la personne humaine.
Décret instituant la DDH : Décret N°01-076/CE Portant création de la Délégation Générale des Droits de l’Homme, en date du 19 juin 2001.
Inspection Générale des Services Judiciaires
Le cadre organique ainsi que les missions du Ministère sont définies dans les textes suivants :
- Le Décret N°09 – 023/PR du 07 mars 2009 fixant le cadre organique du Ministère de
la Justice, de l’Administration Pénitentiaire, des Affaires Islamiques, chargé des
Relations avec le Parlement et les Institutions insulaires. - Le Décret N°11-078/PR du 30 mai 2011 portant réorganisation générale et missions
des services et des Ministères de l’Union des Comores, modifié par les décrets N°11-
139/PR du 12 juillet 2011 et 16-102/PR du 14 juin 2016.
Notre Équipe

M. Anfani Hamada Bacar
Ministre de la Justice, des Affaires islamiques et de la Fonction publique, chargé des Droits de l’Homme et des Administrations publiques